[VS1] Ma propre voie.

"Choisis de t'engager sur les chemins de l'aventure plutôt que de suivre le troupeau dans la plaine. Je ne parle pas seulement des sentiers qui bordent les précipices ou des
routes qui traversent la zone sinistrée, mais également des voies de la
destinée. Elles t'entraîneront dans les recoins les plus noirs de ton
âme , là où tu rencontreras tes pires adversaires, là où tu puiseras la
force de survivre dans ta haine et ton dégout de toi-même."

 


La nuit fit son apparition, le ciel s'assombrit et le paysage se mit à disparaitre dans l'ombre. Je venais de finir ma journée de travail aux champs et j'empruntais le chemin de mon foyer, où m'y attendait ma famille.

Le trajet était des plus agréables, l'air était frai, les sons nocturnes apaisaient mon esprit. C'est donc de bonne humeur que je finis par rejoindre ma destination. Alors que je n'étais pas tout à fait arrivé, je vis mon jeune frère me regardant derrière la fenêtre, un sourire embellissant son visage. Puis sans attendre il se précipita à la porte en criant mon nom pour montrer son impatience dans l'attente de mon retour.

Je me mis à rire doucement tout en accélérant le pas malgré cette journée. En effet, après le dur labeur que j'ai dû fournir, la fatigue avait pris possession de tout mon corps, mais ceci comparé à la joie de mon frère n'était rien, si bien qu'elle se mit à fuir de moi une fois qu'il était à mes côtés.

Il m'accompagna ainsi pour les derniers mètres sans le moindre changement d'humeur, pour arriver face à mon père, qui, en entendant l'appel à mon arrivé, avait choisi de m'attendre sur le pas de la porte.
Je le salua avec le sourire que m'avait transmis son autre fils, et lui me demanda comment fut ma journée.
Tout ce passa comme chaque soir, excepté qu'il proposa à mon frère d'aller jouer dehors car il avait une nouvelle importante à m'annoncer.

Ce dernier se mit à râler tout en acceptant la demande, il devait être déçu de devoir aller ailleurs alors que j'étais de retour, mais notre père avait toujours une autorité simple et respecter, qu'on ne lui refusait rien.

Il me proposa ainsi de prendre place autour de la table où nous mangions ensemble chaque soir, pour me parler de ce qui m'a incité à écrire ces mots.

Je ne transmettrai pas ce qu'il m'a dit, mais pour expliquer la situation, je dois dire que j'avais atteint l'age qui nous donne la force de vivre de la jeunesse, alors il a simplement souhaité en ce jour particulier m'annoncer ce que son propre père lui avait annoncé à un ce même passage dans sa propre vie.
Il me confia que l'épée se transmettait de père en fils, et que pour honorer notre famille il me fallait servir la Ligue, et combattre même si je dois en laisser ma vie.
Ce ne sont pas des paroles de grande bravoure qui hisseront ma famille à un statu honorifique, car nous savions tous sur cet allods que c'était là une coutume bien ancienne.

Après son long discours qui montra sa fierté paternelle, je ne puis m'empêcher d'incliner ma tête afin de désapprouver la passion qu'il croyait que j'éprouvais à l'écoute de ses mots.
Cependant il insista, montrant l'importance de la chose, mais tel un mur dressé devant moi, rien ne me touché, sauf la déception que j'étais entrain de causer à mon pauvre père qui espérait tant en ma qualité d'ainé.

La colère commença à prendre possession de lui, il se mit à frapper la table en haussant la voix, c'est alors que la fureur prit place en moi, que la haine se mit à obscurcir mes pensées, le dégout de ce jugement sur mon destin retentit si fort en moi que la rage prit le contrôle de mes actes.
Je me suis alors redressé pour défier mon père, celui a qui j'ai offert mon profond respect depuis toujours,
et à mon tour je pris la parole sans attendre son accord.

Les mots furent sanglants, si bien qu'ils ne portaient pas nécessairement sur le sujet qui m'avait mis dans cet état, ils étaient là pour tuer l'enfant que j'étais dans le cœur de mon père, ils étaient là pour détruire ses pensées me concernant, pour anéantir sa volonté de faire de moi le fils dont il serait fier.
Comme si je voulais l'abattre sans le moindre sentiment.
Les assauts psychiques n'en finissaient pas, et j'avais bel et bien perdu tout contrôle car je ne faisais qu'assister à un scène qui m'était en tout point étrangère par l'absence de mes actes, mais tellement proche par la souffrance qu'elle me procurait.
Un tel acharnement entre un père et son fils n'a pas de raison d'être, j'ignore encore pourquoi nous en sommes arrivés à ce point.

Mais il finit par perdre à son tour le contrôle, sans doute avais-je réussi ce que je voulais, faire en sorte de devenir un étranger à ses yeux, car il se senti comme menacé et l'expérience de ses anciens combats prirent le dessus.

S'en suit une dispute avec des coups bien plus douloureux pour l'âme que pour le corps, à tel point que je ne souhaite pas les décrire.

La fin de cette scène était bien triste, je me trouvais sur le sol le visage abimé où les larmes se mêlaient au sang, lui se tenait non loin de moi, la colère au ventre s'efforçant de retenir les siennes.

Après m'avoir essuyé le vissage maladroitement, je pris la décision de me lever et d'atteindre ma chambre, je montrai toute ma fierté malgré que je ne savais presque plus marcher, si bien qu'une fois la porte refermée mon corps s'écroula sur le sol comme quand on jette un objet qui n'a plus la moindre valeur.

C'est à ce moment, n'en pouvant plus de la situation, je sentis un combat exploser en moi, le démon venait de se faire battre, j'avais une chance de l'extraire de moi. Pourtant la pièce était des plus calmes, quelques gémissements venaient de moi, mais pas la moindre réaction, tout était au plus profond de mon être.

Je pris conscience qu'il venait de moi, ce n'était là en aucun cas l'art d'un maître noir, mais bien un fruit de mon orgueil, qui, refusant de se soumettre à la volonté des anciens, voulait prendre sa propre place.
Après avoir découvert cet autre moi, une sorte de paix s'installa dans mon âme, le démon et moi même se mirent à parler entre eux, cessant toute violence.
Je me releva légèrement pour m'assoir sur le sol, tout en fermant les yeux pour me concentrer sur ce qui venait de se passer.

L'orgueil m'avait apporté cette colère sans nom, mais son fondement n'était pas faux, car je ne sentais pas que ma voie se trouvait sur les champs de bataille, du moins l'épée en main.
Je saisis ce moment de conscience pour l'évoquer à mon père, afin qu'il sache la raison de notre dispute.
Je n'espérai pas en cette action une compréhension de sa part.

La porte s'ouvrit de nouveau, c'était lui, il débuta quelques phrases inachevées à voix base et je trouva la force de me redresser.
Ainsi j'ai su lui dire ce qui me tenait à cœur, où je me voyais, ce que je devais faire.

Après quoi je lui ai annoncé que pour satisfaire à la tradition, je me retirai de notre famille, ainsi mon frère, qui en avait plus l'aspect malgré son jeune age, deviendra le futur combattant de notre famille.
Cependant je lui ai affirmé en même temps que l'honneur serait sauf par mes actes, que je me tiendrai malgré tout au côté des soldats, mais que faire couler le sang n'était pas mon salut.

Mon jeune frère était juste à côté, terrorisé et en pleure, je me suis avancé vers lui avec le sourire malgré l'état de mon visage, tachant de le rassurer, il finit par me prendre dans ses bras pour me montrer sa tristesse au sujet de mon départ.

Il était temps pour moi de partir, même si l'état de mon corps me le refusait, je devais me prouver à moi même que j'en étais capable. Mon père avait bon cœur et me compris, il accepta ainsi ma requête et alors que je fis mes adieux à mon frère, il me prépara un simple sac pour subvenir aux besoins des quelques jours à venir.

Malgré sa proposition de rester pour me rétablir, je maintenais mon choix, et pris la route dans la nuit.
Les dangers ne me faisaient pas peur, car mon cœur était maintenant rempli de joie pour la confiance que me donnait mon père.


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