[VS2] Méditer

Tous les coups sont permis, y compris les coups bas – surtout les coups bas.

Les versets de la survie ne s’adressent pas aux cœurs épris de noblesse et d’éthique.


Que ceux-là se tournent vers les religions traditionnelles, se soumettent à un quelconque maître ou franchissent la porte qui mène dans les
mondes de l’au-delà…



Il y a quelques jours qu’ Enola avait trouvé ses mots gravés sur la pierre d’un grand escalier menant à un horrible démon. Après avoir fait son rapport au grand maître des druides, elle était revenue sur les lieux de sa découverte. On lui a dit de méditer sur ces mots, encore une idée farfelue.


Eluney bailla longuement comme si elle pressentait les longues heures d’inertie. Enola se débarrassa de sa longue robe, posa son bâton et s’allongea sur les marches.


Tous les coups sont permis… Il n’y avait rien de nouveau là-dedans, elle n’avait jamais vu de guerriers ne cherchant pas une proie plus faible ou encore un rassemblement de soldats fouillant les fourrés à la recherche d’un pauvre gars isolé. Il y a aussi ceux qui attendent que leur ennemi soit mis à mal par un monstre pour tranquillement l’achever. Rien de nouveau sous le ciel, les mêmes hommes, les mêmes méthodes et malheureusement les mêmes fiertés.


Y compris les coups bas – surtout les coups bas…des anciens souvenirs me revinrent en mémoire. Eau sombre du temps de ma jeunesse, Natacha, la tenancière de la taverne et accessoirement du bordel local, sa mère serveuse dans ce respectable établissement et moi, gamine cachée derrière le comptoir.


Tonton Dimitri qui toussait souvent, se plaignait de rhume de cerveau et qui avait droit à la réflexion préférée de Natacha :« Fallait pas la sortir par vent froid ».


Natacha s’y connaissait en coup bas et elle avait toujours de précieux conseils. Elle prenait son entre-jambe et disant : « Les hommes ont deux cerveaux et c’est là que tu dois frapper ma petite. »


Elle n’avait pas tord, un bon coup de bâton dans l’entre-jambe d’un orc était toujours efficace, plus difficile à dire pour un Arisen, on va dire qu’ils manquent de certains attributs.


Natacha avait l’art et la manière pour obtenir ce qu’elle voulait et ce n’était pas toujours pour
le bien de l’autre. Combien de filles avait-elle envoyé dans les miteuses chambres pour « faire la seule dont elle était capable » ? Combien de filles ont fini défiguré par un client trop violent ou bien
pire ?


Natacha n’était pas un ange et pourtant quand ma mère fut emportée par la maladie, c’est elle qui m’amena à un druide vivant en ermite pour échapper à la sinistre destinée que mon beau-père me réservait.


« Tu ne seras pas une gagneuse, Enola ! Tu as un don pour communiquer avec la nature. Il n’y a que toi qui aies pu parvenir à redonner vie à mes fleurs, pourtant souvent arrosées par des clients trop éméchés. Je t’emmène voir un vieil ami, un druide qui saura comment te faire suivre cette voie. Tu devras survivre Enola, pour moi, pour que tout cela ne soit pas vain. Ce monde n’est pas fait pour les faibles, ils finissent dans un bordel ou sous les jupes de Tensess. Rien ne devra t’arrêter.»


Bien que je n’ai toujours pas compris ses mots, ce que je sais c’est, qu’aussi noir que pouvait être son cœur, elle avait fait preuve d’éthique et de noblesse et m’épargnant une bien triste vie.


Or, Natacha la tenancière était morte comme elle avait vécu dans la fange et seule alors pourquoi la prendre comme exemple, pourquoi avoir cette envie de détruire les autres pensant que c’est la seule manière de
survivre.


Et puis pour pouvoir donner un coup bas, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de son adversaire, de ses points faibles mais c’est contraire aux principes des chefs de guerre. On doit haïr son adversaire et non pas le connaitre.


Qu’est ce qu’il s craignent ? Que l’on trouve des points communs avec les orcs ? Laissez-moi rire.


Que ceux-là se tournent vers les religions traditionnelles, se soumettent à un quelconque maître ou franchissent la porte qui mène dans les mondes de l’au-delà…alors cela ne fait aucun doute, c’est un déserteur qui a
écrit ses lignes. Mais où serions-nous sans chefs ? Dans les bosquets, à graver des idioties sur un mur de pierre ?


Il faut des soldats qui obéissent à des officiers qui, eux-mêmes, tiennent leur ordre des stratèges. Stratèges, souvent bon qu’à ordonner de
prendre une colline sans intérêts stratégiques mais cela est une autre histoire.


C’est la force des impériaux d’obéir sans réfléchir, d’être de bons soldats et je ne pense pas qu’ils soient contre les coups bas.


Je me demande vraiment qui a écrit ces lignes, il doit être qu’un pitoyable ancien soldat qui n’a jamais su tirer parti de ses entrainements, de la force de ses camarades et comme coup d’éclat, il a du laisser mourir ses compagnons d’arme.


Encore une journée de perdu à réfléchir sur des inepties quoique…la prochaine fois que je croiserais un Arisen, j’essayerai de m’attaquer à l’articulation de son genou, il doit bien cacher ses gonades quelque part.

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